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Le Vietnam au fil de l'eau
7 février 2020

Au temps des Chams

Le site de My Son dans son cadre de montagnesLes Chams, probablement venus d'Indonésie, ont occupé le centre du Vietnam pendant plusieurs siècles, pour disparaître presque complètement vers le XVème siècle. Ils étaient essentiellement des marins, voire des pirates et leur culture et leur religion s'inspirent à la fois de l'hindouisme et du bouddhisme.
Entre Da Nang et Nha Trang, on peut voir les plus beaux vestiges de leurs monuments religieux, ces fameuses tours en briques, spectaculaires qui se dressent encore sur quelques sites archéologiques, comme celui de My Son, à une cinquantaine de kilomètres de Hoi An. C'était un grand centre religieux des Chams, entre le VIIème et le XIIème siècle.

Avec nos masques que nous quitterons très vitePour aller à My Son, on se lève à 6h, afin d'être sur place avant le rush de touristes qui arrivent par cars entiers. Ce jour-là, pour la première fois du séjour, Binh nous recommande de porter un masque (qu'il nous fournit). Arrivés à l'entrée un peu avant 8h, c'est très tranquille. On est presque les seuls visiteurs. On prend une petite navette électrique et il nous reste vingt minutes de marche dans un très bel environnement tropical, sur une allée bordée de lentanas en fleurs. On arrive à un premier groupe de temples assez mal conservés. Il en subsiste surtout les fondations. C'est une partie qui a été beaucoup touchée par les bombardements américains. Un peu plus loin, un autre groupe de temples est en meilleur état. Ce sont des constructions en briques rouges, avec toits en berceau et dont les ouvertures sont barrées de balustres blanches en pierre (très étonnantes dans cet environnement). Il reste sur place quelques lingams de pierre (les symboles phalliques du dieu indien Shiva), mais la plupart des sculptures ont été mises à l'abri et on peut les voir au musée de Da Nang. Les murs, jointoyés par une résine d'arbre tropical, sont extrêmement solides, à tel point que ceux qui ont plus de mille ans paraissent moins attaqués par l'humidité que les pans de murs qui ont été restaurés il y a une vingtaine d'années.

Temple cham du site de My Son On apprend au passage que le site de My Son, après être resté plusieurs siècles oublié dans la forêt tropicale, a été découvert par un archéologue français, Henri Parmentier, à la fin du XIXème siècle. Pendant toute la visite, on croise toujours aussi peu de touristes et on prend bien notre temps pour explorer ces vieilles pierres et profiter de la beauté du cadre.
Après la visite, on a la chance de pouvoir assister à un spectacle gratuit de danse et de musique, avec des artistes de très bon niveau. En repartant, on croise plusieurs groupes de touristes (coréens, japonais, américains... les chinois ne viennent plus, évidemment). Ils sont conduits par leur guide qui agite un petit drapeau. On se dit alors que Binh a eu une bonne idée de nous faire lever tôt !

 

 

Quelques jours plus tard, à Nha Trang, on visite le célèbre site cham de Po Nagar. Il se trouve sur une petite colline verte et préservée, dans cette mégapole qu'est devenue Nha Trang. La ville, aujourd'hui entièrement vouée aux touristes russes, tient en effet plus de Benidorm que du tranquille port de pêche qui avait tant séduit Alexandre Yersin au début du XXème siècle. Po Nagar, où les tours rappellent celles de My Son est encore un centre bouddhiste actif, avec des fidèles qui viennent s'y recueillir et on vous invite à revêtir une longue blouse grise si vous êtes en short ou les épaules nues. La grande attraction était toutefois, ce jour-là, d'observer un méditant bouddhiste allongé sur son rocher, la tête posée dans sa main.

 

Méditant bouddhiste au pied des temples chams de Po Nagar

 

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